C’est alors qu’elle vient de recevoir la première version du moteur de sa fusée que la start-up rémoise Venture Orbital Systems annonce avoir levé 10 millions d’euros dans le cadre d’un tour de table mené par Crédit Mutuel Innovation, Expansion fonds dédiés à l’aérospatial et à la Défense et le fonds French Tech Seed géré pour le compte de l’État par Bpifrance dans le cadre de France 2030, avec la participation d’UI Investissement et d’investisseurs industriels. Son objectif : appuyer son projet de développement et de lancement de nano-satellites en orbite basse avec en ligne de mire le premier tir de son lanceur Zéphyr prévu fin 2024. Une étape importante pour la start-up passée par IncubAlliance qui, pour marquer cette évolution, a fait le choix de changer de nom pour devenir Latitude.
Bouleverser le secteur de l’aérospatial en fabriquant des équipements révolutionnaires à prix réduit : tel est l’ambition de la start-up rémoise Venture Orbital Systems qui compte actuellement 60 salariés. S’il y a encore quelques mois de cela ce pari pouvait sembler fou, nombreux sont aujourd’hui ceux qui voient dans cette jeune pépite l’un des futurs acteurs majeurs de l’aérospatial de demain. Et pour cause, alors que les deux premiers moteurs Navier Mark 1, entièrement fabriqués par impression métallique 3D, viennent de lui être livrés en cette fin juin 2022, la start-up finalise une levée de fonds de 10 millions d’euros. Grâce à cette opération, elle entend poursuivre le développement du moteur Navier qui compose Zéphyr ainsi que de sa gamme de services liés au lancement de nano-satellites, comme la prise en charge de la logistique, des aspects légaux et d’assurance, destinée à couvrir les opérateurs de nano-satellites dans l’ensemble de leur parcours vers l’espace.
« Cette levée de fonds marque une nouvelle étape dans le développement de Latitude. Elle atteste la pertinence de notre modèle et l’intérêt de notre offre pour les acteurs du marché. Nous remercions l’ensemble de nos partenaires de nous permettre ce pas de plus dans notre volonté de démocratiser l’accès à l’espace et de contribuer à imposer la France sur le segment très disputé des microlanceurs spatiaux », indique Stanislas Maximin, fondateur et CEO de Latitude, ex Venture Orbital Systems, dans le communiqué publié par Bpifrance le 30 juin.
Visant la réalisation de 50 lancements par an pour envoyer entre 200 et 300 satellites en orbite, Latitude entend à termes répondre aux besoins de trois catégories de clients : les agences spatiales, laboratoires de recherche et universitaires d’une part, le marché de la Défense d’autre part, mais aussi et surtout le secteur commercial, de la télécommunication à l’observation terrestre nécessaires tant en météorologie qu’en agriculture. Pour y parvenir, Latitude travaille déjà à la conception de sa future usine de production prévue au premier trimestre 2025 et implantée à Reims sur 4 hectares. Une manière pour elle d’internaliser la conception de sa fusée pour garantir tant la souveraineté du processus que la réduction des coûts.
Pour en savoir plus sur Latitude (Ex Venture Orbital Systems) : https://www.venture-orbital.com/